FRANCE – Guadeloupe

 

 

  1. Questions méthodologiques
    1. Présentation du territoire – Chiffres clés :

La Guadeloupe est un département français d’Outre-Mer, depuis la loi du 19 mars 1946. Le département est découpé en deux arrondissements (Basse-Terre et Pointe-à-Pitre), subdivisés en 40 cantons et 32 communes (respectivement, 17 cantons, 18 communes et 23 cantons, 14 communes).

·         Localisation : L’archipel Guadeloupéen se situe dans la mer des Caraïbes,  à environ 6 700 km de la France continentale, à 600 km au nord des côtes de l'Amérique du Sud, à 700 km à l'est de la République dominicaine et sssà 2 200 km au sud-est des États-Unis.

·         Etendue : La Guadeloupe se présente géographiquement sous la forme d’un archipel de 1 702 km², constitué de cinq groupes d’îles : la Guadeloupe continentale, d’une superficie de 1 438 km², composée de la Basse-Terre à l’Ouest (848 km²) et la Grande-Terre à l’Est (590 km²), séparées par un étroit canal, la Rivière Salée et les îles voisines, l’archipel des Saintes (14 km²), La Désirade (22 km²) et Marie-Galante (158 km²).

·         population– nb habitants : 403 977 Habitants en 2012

·         population active : 163 368 personnes, La population active occupée ressort à 126 035 personnes en 2012.

·         chômage : 37 333 chômeurs, soit 22.8% de la population active

 

  1. Sources et date des données collectées :

1.    INSEE

2.    IEDOM

 

  1. Diagnostic du tissu des entreprises – Données de cadrage

 

  1. Profil des entreprises :

      i.    Nombre d’établissements et répartition par activité

 

  1. Dynamique :

      i.    Nb de créations (par secteur d’activité et tranches d’effectif) au cours des 5 dernières années et variation en %

 

 

2013

% variation

2012

% variation

2011

% variation

2010

% variation

2009

Industrie

287

1%

284

-32%

418

-19%

519

42%

366

Construction

496

-10%

553

-1%

557

-10%

616

-10%

685

Commerces, Transports, Hébergement et Restauration

1 404

-15%

1 661

-11%

1 868

-2%

1 912

11%

1 727

Services aux entreprises

1 344

-4%

1 394

-15%

1 635

12%

1 463

8%

1 351

Services aux particuliers

885

-20%

1 112

-3%

1 141

14%

1 001

19%

844

Total Créations

4 416

-12%

5 004

-11%

5 619

2%

5 511

11%

4 973

Champ : activités marchandes non agricoles.

             

Source : Insee, REE (Sirene).

                 

 

     ii.    Taux de survie sur 3 ans 

 

Chances de survie à trois ans des entreprises créées en 2006

Variable

Chances de survie

Capital investi à la création (en euros)

Plus de 80 000

2,1

De 40 000 à moins de 80 000

1,6

De 16 000 à moins de 40 000

1,4

De 8 000 à moins de 16 000

1,2

De 2 000 à moins de 8 000

n.s.

Moins de 2 000

Réf.

Catégorie juridique

Société

1,7

Entreprise individuelle

Réf.

Activité

Transports et entreposage

1,8

Soutien aux entreprises

1,8

Services aux ménages

1,6

Information et communication

1,6

Industrie

1,4

Construction

1,4

Hébergement et restauration

1,2

Activités financières et d'assurance

1,2

Activités immobilières

n.s.

Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles

Réf.

Âge

50 ans ou plus

1,6

De 30 à moins de 50 ans

1,5

Moins de 30 ans

Réf.

Implantation en Île-de-France

Non

1,4

Oui

Réf.

Présence de salariés

Non

Réf.

Oui

1,1

Situation professionnelle juste avant la création

Indépendant ou à votre compte

1,3

Étudiant ou scolaire

1,3

Salarié, apprenti ou stagiaire rémunéré

1,2

Chef d'entreprise salarié, PDG

1,1

En congé pour création d'entreprise ou sans activité pour convenance personnelle

n.s.

Au chômage

Réf.

Sans activité professionnelle

n.s.

Diplôme

Diplôme supérieur au baccalauréat

1,2

Baccalauréat technique ou professionnel

1,2

CAP, BEP

n.s.

Baccalauréat généraliste

n.s.

Pas de diplôme

Réf.

CEP, BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges

0,9

Première création d'entreprise

Non

Réf.

Oui

0,8

Nombre de clients

Plus de dix

1,3

De trois à dix

1,2

Un ou deux

Réf.

Lien entre l'activité de l'entreprise et le principal métier exercé par le créateur

Identique, plus de dix ans d'expérience

1,2

Non concerné (pas d'expérience professionnelle)

1,2

Identique, de trois à dix ans d'expérience

1,1

Identique, moins de trois ans d'expérience

n.s.

Différente

Réf.

Sexe

Homme

Réf.

Femme

0,9

n.s. : non significatif par rapport à la situation de référence au seuil de 5 %.

Note : l'analyse des chances de survie à trois ans d'une entreprise est réalisée à l'aide d'un modèle de régression logistique. Les effets de chaque facteur sont présentés en écart par rapport à une situation de référence notée « Réf. ». Plus le coefficient est supérieur à 1 (respectivement inférieur à 1), plus la probabilité d'atteindre le troisième anniversaire est forte (respectivement faible) par rapport à la situation de référence. Des variables concernant l'opinion du créateur sur l'avenir de son entreprise, sa nationalité, son objectif principal, la clientèle, la préparation du projet ont été introduites dans le modèle mais les résultats ne sont pas présentés.

Lecture : les sociétés se maintiennent plus longtemps que les entreprises individuelles : toutes choses égales par ailleurs, les sociétés ont 1,7 fois plus de chances d'être actives en 2009 que les entreprises individuelles. À l'inverse, la probabilité qu'une entreprise individuelle soit encore active en 2009 est 0,6 (= 1/1,7) fois celle des sociétés.

Champ : entreprises du secteur marchand non agricole, créées au cours du premier semestre de 2006.

Source : Insee, enquête Sine 2006, interrogations 2006 et 2009.

 

 

  1. Femmes et entreprises

  i.    Nombre d’entreprises dont le chef d’entreprise est une femme et part du salariat féminin par activité et tranche d’effectif

 Voir Annexe 1

 

 

  1. Appréciation qualitative du tissu des entreprises

 

 

  1. Principaux problèmes rencontrés par les entrepreneurs 

 

1.    Le marché Guadeloupéen est étriqué. Malgré l’étroitesse du marché,on assiste paradoxalement à une montée en puissance des créations d'entreprises. « En Guadeloupe beaucoup de gens ouvrent des sociétés mais, le gâteau n'est pas si gros que cela et c'est très compliqué. Les entreprises ne sont pas si aidées que ça.» (Maître Sarda, MAXImini.com | Economie - Publié le 06/12/2011).

 

 

2.       L’insularité rend l’approvisionnement difficile, parfois long à mettre en œuvre et coûteux. Malgré l’accès à internet, trouver des fournisseurs et/ou clients relève du parcours du combattant à distance. Le plus souvent, il faut se rendre sur place afin de rencontrer ses interlocuteurs afin d’insaturer la confiance.

 

En ce qui concerne plus spécifiquement les femmes :

 

3.       Les projets sont plus modestes. Les femmes entrepreneurs se tournent généralement vers des petites structures ; elles créent au moins leur propre emploi.

4.       Difficultés pour le financement de microprojets : manque de confiance des banques, difficulté d’obtention d’un prêt bancaire. Même le recours au microcrédit reste limité car requiert l’intervention d’une caution personnelle

5.       Difficultés pour la constitution de l’apport personnel, à cause de situation personnelle souvent précaire et instable. En effet, les femmes disposent à titre personnel moins d’actifs financiers que les hommes.

6.       Manque de formation à la gestion d’entreprise, manque d’information et de conseils à l’entrepreneuriat.

7.       Situation familiales : les femmes créatrices d’entreprises ont en moyenne 38 ans et ont des enfants.  Le plus souvent, elles ne disposent pas d’aide à la maison afin de combiner vie professionnelle et vie privée.

 

  1. Innovation et compétitivité 

La Guadeloupe s’est dotée en 2009 de sa propre stratégie régionale de l’innovation (SRI), à partir de laquelle un système d’appui à l’innovation s’est mis en place au service des acteurs de l’économie et de la recherche. Quatre axes prioritaires structurent l’action de la Guadeloupe pour soutenir l’innovation :

1.    Consolider, développer, et partager une vision et une culture communes de l’innovation

2.    Détecter, susciter et accompagner les projets innovants des entreprises

3.    Mieux orienter le dispositif d’enseignement supérieur et de recherche

4.    Ouvrir à l’international le système régional d’innovation et renforcer l’attractivité.

Le pôle Synergîle est le cluster guadeloupéen rassemblant établissements d’enseignement supérieur, organismes de formation, centres de recherche et entreprises agissant dans le secteur des énergies renouvelables et des matériaux afin de créer des synergies dans le but de développer des projets innovants.

 

  1. Réseau et partenariat

1.    Réseau Entreprendre Guadeloupe

2.       La chambre de commerce et de l'industrie de la Région des Iles de Guadeloupe propose plusieurs formations à destination des chefs d'entreprises actuels et avenir. Des formations, créateurs d'entreprise, des classes préparatoires Hautes Ecoles Commerciales (HEC) ainsi que des stages en centre de formation d'apprentis (CFA). 

3.       Femm doubout, réseau de femmes entrepreneurs.

4.    Fédération des entreprises de l’Outre-mer (Fedom) : La Fedom est une association née en 1986 à l’initiative de chefs d’entreprises des DOM. Sa mission principale consiste à promouvoir la dimension ultramarine de la France en soutenant l’économie de ces territoires et en veillant aux intérêts de leurs entreprises

5.    LERECA :  Parce que les porteurs de projets, les chefs d’entreprises ou les acteurs du monde associatif ont bien souvent du mal à prendre le temps de se former et de s’informer, de jeunes entreprenants originaires de la Caraïbe tissent depuis 2010 un réseau international qui s’appuie sur le partage de créativité et de savoir-faire entrepreneurial.

6.    OUTRE-MER NETWORK : Élargir son réseau, partager ses expériences professionnelles, rencontrer de futurs partenaires, découvrir le parcours de compatriotes qui ont réussi dans l’entrepreneuriat… autant de raisons de rejoindre Outre-Mer Network dont l’objectif principal est de contribuer à une meilleure visibilité des ultramarins et de la diversité dans le monde de l’entreprise.

 

  1. Business women

La mise en place du réseau Business Women sur le territoire, aura pour effet de :

-          Créer un espace d’échanges, de partage d’expérience,  de compétences, de connaissances. Les chefs d’entreprise se sentent esseulées dans le parcours du combattant qu’est la création d’entreprise.

-          La mise en réseau permettra aussi de créer une force commune locale, afin de pouvoir trouver des financements, des clients, des fournisseurs.

-          L’insularité devrait être contournée via le réseau transnational. Le partage de compétences, savoirs et savoir-faire de pays culturellement différent constitue une richesse inégalée.

 

Les impacts attendus sont nombreux, notamment :

-          Créer une force active dans le paysage économique ;

-          Etre une ressource pour les porteurs de projet, femmes de Guadeloupe.

 

-          Faire rayonner la Guadeloupe à travers l’Europe via le réseau.